samedi 14 mai 2016

Les États-Unis Extrêmes/Les États-Unis Modernes

Sommes nous prêts pour Donald Trump?

Et quand je dis "nous" je parle non seulement des États-Unis, mais du Canada aussi, de l'Amérique du Nord et du Sud et du monde entier, car il ne faut surtout pas sous-estimer l'influence internationale du pays de l'oncle Sam.

Et c'est justement parce que ce pays a une énorme influence mondiale qu'il faille être soucieux d'y placer des hauts dirigeants d'importance.

Même avec les plus gnochons des gnochons, les États-Unis tirent s'en tirent. Le double règne de George W. Bush n'a pas fait tomber les États-Unis, Mais 2 tours jumelles. C'était très grave, mais les États-Unis sont restés forts dans le monde quand même. Et W. était le navet des navets chez les légumes pourris (pourris, parce que c'est quand même bon du navet).

Qu'on aime ou non Barack Obama, il aura tout de même été nettement plus meurtrier que son prédécesseur. Et ses drones ont tués beaucoup plus d'innocents qu'ils n'auraient jamais dû.
On imaginait pas Barack plus faucon que les faucons.  Mais Donald Trump est un VRAI con.

Que serait notre monde avec Donald Trump comme chef des États-Unis?
Une hostilité permanente. Une armée en perpétuelle action.

Et il trouverait ça normal.

Le Mexique s'attend à un mur le long de sa frontière. Trump, comme si ça devait nous rassurer, à dit qu'il ne ferait pas la même chose pour le Canada...Mais selon lui, le traité de libre-échange avec le Canada et le Mexique est un désastre et il tient absolument à le renégocier.

Un désastre.

Un dé-sastre.

Donald Trump est-il canadien?

Si du point de vue des États-Unis le traité de Libre-Échange est un désastre, du point de vue du Canada, c'est un viol de la part des États-Unis, à répétition, et du point de vue du Mexique c'est tout simplement un étranglement menant au meurtre en permanence.

Avec le niveau d'hostilité que Trump tricote à même son propre parti, quelle types de grenades diplomatiques lanceraient-ils à gauche et à droite dans le monde, grenades qui menacerait en permanence les États-Unis et ses voisins? On sait que depuis septembre 2001, la mort est au coin de la rue. Et pas juste aux États-Unis. La Belgique, l'Afrique et la France le savent trop. Mais pour chaque dollar investi dans le contre-terrorisme, si on y mettait aussi 1$ dans la culture? Dans l'éducation des masses ignorantes? Y a pas un seul de ces fous d'Allah qui se soient fait exploser qui ne fût pas d'abord aveuglé par une ignorance qui l'a rendu assassin. L'ignorance explose de partout.

Vous croyez que ce serait Donald-s'en-va-t-en-guerre qui inculquerait une politique du dialogue?

Cape Breton n'est pas prête à recevoir tous ses Étatsuniens qui prétendent vouloir s'y réfugier si Trump devient leur Président. L'idée est cute et marrante, mais dans les faits, ces Étatsuniens viendront casser des oeufs dans la cuisine tranquille canadienne. Une nouvelle hostilité naîtra si ils sont trop nombreux à choisir d'élire domicile au nord du 54ème parallèle. Cape Breton doit frisonner à l'idée de vivre sa propre crise de migrants. Riche et obèse, celle-là.

L'hostilité naturelle qu'inspire Donald enverrait peut-être les échanges et traités commerciaux entre les mains de Justin, à qui on prête plus de charme. zéro génie, mais plus de charme.

Trump est tout à fait le genre à tirer en premier et à poser des questions par la suite. Et avec sa fixation sur la bannissement de tous les musulmans, où pensez vous qu'ils atterriraient tous? ben oui, chez nous. Même langue, même routes, même Amérique. Juste le double des taxes et le français si vous habitez le Québec.

Les États-Unis sont déjà nettement détestés de par le monde depuis Bush, ils ne le seraient certainement pas moins avec Trump à la barre du pays.

Pays qu'il appelait toujours à tort "America". TOUJOURS.

Une présidence Trump serait un vrai désastre.

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Mais est-ce que les États-Unis sont aussi prêts à avoir une femme comme chef ultime?

Parce que ce sera Hillary Clinton vs Donald Trump.

Au Canada, j'ai une amie française qui était ravie de constater que dans les papiers d'intégration qu'on lui avait remis, on insistait sur le fait qu'au pays, (Au Québec surtout, je dirais), la femme est l'égale de l'homme, de la naissance à sa mort et que de la traiter autrement serait de la discrimination potentiellement criminelle.

Aux États-Unis, les femmes ont les mêmes droits de vote que les hommes et ont accès à tous les niveaux d'éducation. Mais dans plusieurs États, elles sont traitées comme des moins que rien. Les États du Nord Est (Massachussetts, Maryland, New Jersey) traitent leurs femmes comme nous, mais des États comme la Virginie, l'Idaho ou la Louisiane sont préhistoriquement archaïques. On ne leur fait tout simplement aucune place sur le marché du travail. 57% des femmes travaillent en ce moment aux USA. ce qui est un impressionnant recul par rapport à il y a 10 dix ans où on avait frôlé les 80% de femmes sur le marché du travail.

Au Canada, on est tout aussi ridicule sur la question, mais aux États-Unis, on prédit même que l'équité salariale pourrait être atteinte entre hommes et femmes...en 2058. Ce type d'annonce devrait être classé dans le tiroir "insultes à ne pas divulguer en public". Au Wyoming, cette même annonce prévoit la même chose...pour 2159. Difficile de ne pas penser misogynie.

Mardi prochain, je me penche justement sur quelques films "de filles" des États-Unis qui sont au contraire, selon moi, des insultes au sexe fort. (qui sont les femmes, whatever they say).

36, 3 % des femmes sur le marché du travail à temps plein ont des bacs universitaires. Contrairement à 28, 3% des hommes sur le même marché du travail à temps plein. Les hommes restent les plus hauts salariés dans TOUS les États quand même, Moins diplômés!

On disait que les États-Unis n'étaient pas prêts pour un premier Président Noir. Et pourtant...

Une élection est de plus en plus une réaction bien avant d'être une sélection.  Et l'attrait pour une personnalité comme Trump répond à un besoin de franc parler.

Vous remarquez qu'Hillary Clinton n'est jamais créditée de quoi que ce soit de bon? Même par son propre parti. On critique ses courriels, ses réactions (ou ses absences de réactions) à des scandales, sa vie en Arkansas, son passage à Yale, le fait qu'elle ait voulu être présidente de sa classe en maternelle (et alors? un Président doit avoir de la graine de leader). Quand elle a affronté Obama en 2008, c'est surtout Obama qui a gagné. Moins Hillary qui avait perdu. Peu l'ont souligné. Ça cachait une non-envie de voir une femme au pouvoir.

Dans les gouvernements de Margaret Thatcher, Golda Meir, Angela Merkel, on a jugé le progrès de la nation sous leur règne par leur traitement des minorités et des pauvres, l'élévation du statut de la femme basée sur le mérite et le système judiciaire.

Hillary n'a pas besoin de la présidence des États-Unis.

Les États-Unis ont besoin de sa présidence.

Ils avaient besoin d'Obama la dernière fois.
Ils auront besoin de cette femme cette fois.

Pas de davantage d'ignorance sous une mauvaise moumoute.

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