mardi 3 mai 2016

Sur L'île de Gilligan

"...le millionnaire, son épouuuuuuuuuuuuuuse...."

"Bombe à retardement" disait de lui mon candidat préféré à la course à la direction du PQ. Et bien hier, la bombe a explosée.

Le millionnaire s'était pointé sur scène avec énergie.
Il en est resorti vidé.

Il est entré dans le ring politique avec ces mots:

"je veux léguer à mes enfants un pays dont ils seront fiers!"

On peut donc dire qu'il y est entré pour des raisons familiales.

Il a quitté le monde politique hier. Officiellement aussi pour des raisons familiales.

Pour voir ses enfants grandir. Parce que sa blonde, son ancienne blonde, est passée à la télé la veille devant 2 millions de pratiquants ToutLeMondeEnParlique, et qu'elle s'est dépeinte en petite chose vulnérable, brisée par les choix de son homme. Son ancien homme.

Aujourd'hui, brisé aussi.

La politique est violente disait-elle.

PKP donne l'impression qu'il veut redevenir l'homme d'avant la guerre.

Il n'est pas à moi de juger des raisons familiales qui l'ont sortis de la politique. Je peux tout de même me demander si une famille est un atout dans la jungle politique.

"J'ai choisi ma famille" a dit Pierre-Karl écrasé par la désolation. Je trouvais la scène rejouée en boucle aux nouvelles de fin de soirée ridicule. J'ai écouté et réécouté son allocution de démission d'une minute 57 secondes je n'étais pas ému du tout. J'étais sidéré.

Quelle famille lui fait le plus de peine?

Il y avait un côté absurde à voir un homme aussi brisé. On aurait dû croire à une déclaration libératoire, mais au contraire, on voyait un condamné à mort. Être aussi anéanti par ce parti bouffe-chef. Si je choisissais ma famille, je serais heureux. Ce qui me rend le plus heureux, c'est justement ma famille. Mais dans ce que PKP nous présente comme fin de règne, c'est plutôt l'image d'un homme 100% démoli. Par les tiraillements politiques internes et par ses relations tendues avec une animatrice télé en plastique qui est aussi la mère de ses enfants. Pas en plastique du tout, ceux-là.

Un homme au bout de son rouleau.

Le PQ a été fondé par des anciens Libéraux qui avaient comme slogan "Maîtres Chez Nous". Les néo-péquistes, ayant de la continuité dans les idées, voulaient justement être plus maître chez eux encore.

Ils voulaient la maîtrise absolue: le pays.

Mais moins d'un an après le passage de PKP à la tête du PQ, l'intérêt pour un pays n'a pas monté dans l'estime du peuple. Il a même baissé de 4 %. Et les grincements internes sont multiples.

À quoi ressembleront les lendemains du PQ?

Quand un chef met de côté l'option souverainiste, il est avalé par le parti et poussé vers la porte. Quand il attaque avec son poing levé avec le mots pays en bouche, il s'étouffe. Qui voudra de ce poste casse-cou qu'est être chef du Parti Québécois?

Si seulement un seul d'entre eux se concentrait sur l'idée de faire mieux que les Libéraux.

Lisez bien: FAIRE MIEUX QUE LES LIBÉRAUX.

Si vous croyez que c'est impossible, c'est que vous êtes vraiment né pour un petit pain.

Si le PQ a été incapable de capitaliser sur les magouilles de Filochard Couillard, Gaetan Ribouldingue et Croquignol Heurtel, c'est qu'il ne vaut pas mieux que Gilligan sur son île.

Gilligan's Island était une série qui mettait en vedette 7 survivants d'un naufrage. Gilligan, assistant du capitaine, le capitaine, le millionnaire, son épouse, un professeur de science, une star vaniteuse et une splendide jeune fille.

La série ne devait durer qu'un automne. Tout le monde chez CBS détestait le produit fini. Mais le succès fût tel que l'on a ramené la série sur deux autres saisons. On a aussi fait des films poches avec la même gang.

Mais c'est toujours resté léger.

Le PQ hier me faisait penser à l'île de Gilligan à bien de niveaux.

Espèrent toujours quitter, mais sont toujours prisonniers de leur île.

Aucun rires en cannes hier.




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