mercredi 29 juin 2016

Jours de Diamants

Le 21 juin dernier nous assistions à la remise de diplômes de notre plus vieux. Il mettait fin à son secondaire 5. Ce fût une journée haute en émotion et en fierté qui s'est déroulée de 14h à 17h.

Par la suite, s'est improvisé un party piscine chez nous tout ce qu'il y a de plus spontané. Comme mon fils sera sauveteur tout l'été, il avait justement fait le plein de maillot et pouvait en prêter à ses amis. Sa blonde a été assez gentille pour faire un détour par chez elle et prendre deux de ses maillots pours aussi les prêter à des amies.

C'était tout ce qu'il y a de plus agréable et harmonieux. Sur fond d'Euro à la télé. tout le monde y a trouvé son compte et en soirée, la copine de mon fils avait un match de soccer où tout le monde a suivi pour aller l'encourager.

Spectacle de bonheur pour Punkee, notre petite de 13 ans, qui terminait elle aussi, son secondaire, son secondaire un celle-là. Plus recrue, leur fin d'année à elle s'est terminée par un repas dans un resto après le dernier examen, suivi du visionnement en gang d'un film. Beaucoup de plaisir, là aussi.

Deux jours plus tard, c'était le bal.

Journée débutant à midi (!) et se terminant passé 1h30 du matin. Midi, parce qu'il y avait avant bal, auquel nous étions invités. La famille d'un de ses potes avait préparé une délicieuse table dans leur résidence près de la rivière. La température était fameuse et les boys (ils étaient 7) très beaux dans leurs costumes. Le dernier, préparant son arrivée avec son costume, le plus original de la soirée, extrêmement voyant. Beaucoup de rires. Beaucoup de photos. Et l'arrivée de la blonde de l'un de boys en fin d'avant-bal, pour une nouvelle série de photos.

14h à 15h00, arrivée des parents et des gradués à l'église pour de nouvelles séries d'interminables photos. 16h00: Cérémonie religieuse suivie de remise de prix pour la talent académique et social de plusieurs d'entre eux. "My friends are higher than my grades" s'est défendu un de ses amis, allumé. se défendant de ne pas être parmi les méritants. Il n'y en avait que 12. Sur 388. Et 2 de ceux-là étaient les meilleurs amis de mon fils. Une troisième, la blonde d'un de ses deux gars-là. Ce n'était pas rien. Fierté et torses bombés partout.

Ce qui m'a beaucoup frappé c'est la qualité des robes que les jeunes femmes portaient. J'habite le 450. Mon oeil a vu le linge et les acoutrements les plus laids sur terre se porter depuis 2002 (et avant) ici. De plus, de mémoire, il me semble qu'à mon propre bal, en 1989, les souvenirs de robe en était surtout des souvenirs d'horreurs. Des filles déguisées en bonbons ou des erreurs de goûts majeurs. Du bien ordinaire à une époque pleine de fluorescent et d'excès de fixatifs. Non, bien au contraire, j'ai vu des robes tout à fait splendides, portées parfois par des filles qui aurait tout à fait anodine dans d'autres atouts, mais qui resplendissaient dans leur tenue.

Ces jeunes étaient franchement très beaux. Et ça nous faisait, parents, revivre nos bals respectifs avec une certaine nostalgie croisée de parfait bonheur renouvelé.

Avec les technologies qui n'existaient pas à notre époque, de téléphonie et d'images, nous pouvions aussi faire vivre en temps réel le lancer de mortier dans les airs, l'appel des noms pour aller chercher son diplôme, les différents moments de la journée, aux grand-mamans et aux tantes et oncles à distance, avec nos iphones.

D'ailleurs, en 1989, dans le 418, nous avions bel et bien pris une photo en début d'année avec un mortier sur la tête, mais jamais n'y avait-il eu de remise de diplômes en soi, ou encore de remise de quoi que ce soit. On avait tous reçu platement nos diplômes par la poste. Et le mortier n'a été vu que le temps d'une photo, et seulement en début d'année. Nos années étaient plates.

Mais pas nos partys.
Le leur était dans le même genre.

Vers 16h00, la cérémonie étant terminée, tout le monde se dirigeait vers un endroit à 10 minutes de voiture, pour aller souper ensemble, dans une soirée que l'on savait animée, mais pas dès le début.

Après avoir orchestré une entrée des élèves remarquable où tous les garçons entraient en premier, se plaçant en horde d'honneur et toitûrant un passage avec une rose sur la gauche comme sur la droite, pour laisser passer les filles par la suite, face à des parents qui luttaient pour une place pour filmer ou prendre des photos, le band sur scène s'animait tout de suite et nous mitraillait de ses sons qui ont donné le ton à la soirée.
Jamais n'avons nous pu tenir des conversations qui avaient de l'allure puisque nous devions crier de l'un à l'autre et bien assez vite, nous n'avions plus de voix. Ma journée avait débutée à 4h00 du matin, déjà, je peinais à me tenir éveillé.

Notre table étant tout la première près de la scène et la première aussi près de la piste de danse, on s'est senti impliqué toute la soirée. Et ce fût une soirée en feu!

De nouveaux couples se sont créés chez les jeunes et ça nous as rappelé ces élèves qui avaient pris 5 ans pour nous avouer une affection particulière dans les mêmes circonstances en 1989.

Monkee et sa copine, ainsi que leurs amis, semblaient au coeur d'absolument tout. En empoignant sa copine, dans un simple geste d'amour, par la taille, deux de leurs amis ont fait de même pour en rire ce qui a provoqué un effet domino, un malentendu aussi, et un petit train de plus de 100 élèves s'est mis en branle avec mon fils, sa blonde, et deux de leurs amis en tête, complètement ahuris.

La fête a battu son plein jusque vers 1h30 du matin.

Nous laissions, en tant que parents, de beaux diamants derrière nous, étoilés des yeux. L'avenir de notre monde Québécois dans les brumes de l'adolescence en or.

Et qui se préparait, dès le lendemain soir, à aller fêter, soir de St-Jean, un après-bal bien arrosé où dormir allait être une option négligeable.

Fameuse semaine.
Il nous as fait (re) vivre de beaux moments.

Vraie fameuse semaine.

Et début d'une nouvelle vie pour notre Monkee.




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