dimanche 10 juillet 2016

10

J'ai TOUJOURS aimé ce numéro.

Ça a toujours été mon numéro préféré. Rien, rien, rien, rien, RIEN à voir avec Guy Lafleur.

J'ai haï Guy Lafleur. D'abord on le disait bon, on le vénérait, on parlait de lui comme un Dieu, mais quand je commençais à suivre le hockey sérieusement, en 1981, il était ce "pas de casque" qui snappait tout le temps et qui ne m'épatait pas du tout. J'étais un Nordiques de toute manière. Et toute l'arrogance qui venait de l'autre bout de la 20 m'envoyait à la selle.

J'ai haï les Canadiens de tout mon coeur entre 1980 et 2009. Jusqu'à ce que le dernier joueur des Canadiens ayant déjà joué contre les Nordiques (Patrice Brisebois) ne soit plus de la LNH.

Peu importe, mon amour du #10 me vient de la simple forme des chiffres.

Une ligne droite, la discipline, la droite stature, la dignité, la tête haute, la fierté, la flèche vers le ciel.
Un rond, la richesse du rond, l'obésité, le cercle, un dessin, l'art, la fenêtre sur le monde.

Le chiffre dans le dos d'un joueur a toujours été beau.

Craig Ramsay des Sabres de Buffalo marquant deux buts dans une victoire de 2-1 contres les Canucks de Vancouver en 1981, quand une nuit, je fuis mon lit et me glisse devant la télé pour écouter (nettement trop tard) tout le match (Gary Bromley devant le filet des jaunes Canucks)

Ron Françis, jeune sensation des Whalers d'Hartford.

Surtout Dale Hawerchuk, premier choix au repêchage de la LNH et promesse de grands moments de hockey dans la LNH.

Je me suis trouvé plein de raisons par la suite d'aimer davantage ce chiffre. J'ai essayé de le porter à toutes mes saisons de hockey (9) sans succès. Le plus près que j'ai réussi à le faire aura été le #11. Deux fois. Le 10 était celui du capitaine ces années-là. J'étais assistant-capitaine, jamais capitaine. a:a seule année que j'aurais pu l'être, j'ai décroché de ma carrière de joueur. On me l'avait promis pour me ramener au hockey, mais je suis resté sur ma décision. Ça aurait été le #39 de toute façon.

Ironiquement, la femme de ma vie serait née un 11...le chiffre que j'ai le plus porté au hockey.

Je ne suis pas seul à aimer le 10. Dans la bible, on parle des 10 commandements, des 10 plaies d'Égypte et des 10 tribus perdues.

Chez les mathématiciens, le #10 occupe une place importante dans le calcul numérique traditionnel et la vie quotidienne car il a été choisi comme base pour le système de numération écrite, le système décimal.

Pythagore y voyait aussi la valeur ultime et nécessaire de la limite de la forme, opposé à la non-limite et au chaos. 10=1+2+3+4.

10, c'est aussi un numéro populaire chez les bons joueurs de soccer. Pélé. l'un des incontestables plus grands de ce sport portait le 10. Jack Wilshere de l'Arsenal porte le 10. Carlos Tévez, Alexandre Lacazette. Michel Platini, Diego Maradona, James Rodriguez, Arjen Robben, Neymar, Eden Hazard, Wayne Rooney, Zlatan Ibrahimovic, Lionel Messi portent/portaient* tous le # 10 dans leur club respectifs.

Avec le temps, j'ai dû m'admettre que mon amour incontesté`du #10 me venait simplement de la forme des chiffres. Complètement différent l'un de l'autre. presque bipolaire.

Puis, dans un automne chaud de 1999, l'amoureuse et moi avons dansé le tango sur le dos. Nous avons changé la météo. Par une soirée bien étoilée, nous avons tricoté une nouvelle étoile, née de la plus belle pluie. Le bébé le plus rieur (un "bébé de magazine" dira une amie) qui allait finalement me donner la raison ultime d'aimer ce chiffre à jamais.

De l'aimer, lui et sa mère à jamais.

Il y a 17 ans aujourd'hui, à 3;33, naissait le premier fruit de notre amour.

Mon admiration ne cesse de croître face à cet enfant désormais plus grand que moi.

L'amour disproportionné du 10 de ma part a sa raison d'être.

Il m'a offert l'un de plus beau jours de nos vies.

Il nous as offert la vie.



*Ibrahimovic jouera pour Manchester United et on ne sait pas si il portera le 10, mais avec Paris- Saint-Germain, il portait le 10. Platini et Maradona ne jouent plus depuis lontgemps.





Aucun commentaire: