jeudi 28 juillet 2016

Gym Blues

Voilà, c'est confirmé, Justin Trudeau a signé au bas de la missive, il nous coupe les quelques 1000$ par année de redevances parentales car nous avons trop de succès. Fils de rat.

Ça nous apprendra à réussir.

1000$ de moins par année à investir sur nos enfants alors. Ça inclut le gym que nous avions payé à Monkee en octobre 2015 jusqu'à Novembre cette année. Mais voilà, Monkee y allait très régulièrement jusqu'à la fin janvier où il s'est bêtement blessé. Ça a rallongé son abonnement jusqu'en novembre, mais par la suite, sa blonde dont il est amoureux fou, a pris toute la place et aller au gym ne semble plus une priorité pour lui.

Après avoir payé Mars, Avril, Mai, Juin et maintenant juilllet dans le beurre, j'ai décidé de lui prendre son abonnement, De me le transférer à moi. Je suis le payeur après tout. Pas tellement compliqué. Et il était d'accord avec l'idée.

Je ne travaille plus de nuit, je suis donc davantage dispo de jour, et plus allumé. En me rendant au dit gym, la gentille boss qui m'a fait le transfert de dossier a anticipé ma date de naissance en croyant deviner que j'étais né en 1978. Flatteur. Elle me donnait 6 ans plus jeune. Même avec ma barbe poivre et sel.

C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je choisis de faire affaire avec le gym. Il y a quelques mois, je me laissais pousser la barbe jusqu'au stade "p'us capable" et me la rasais entièrement par la suite. Mais je ne m'aimais pas la face pendant deux trois jours. Et l'amoureuse me soulignait continuellement mon léger surpoids de manière peu subtile:

"Faudrait que tu fasses attention à ce que tu manges..." me disait-elle tout le temps je jour même où je me rasais. Immanquablement. Et c'est vrai. La barbe longeant ma mâchoire ne longe plus rien lorsque rasée et ma mâchoire est moins facile à distinguer de mon cou.

Terrible en tout point de vue.

J'ai donc choisi de garder ma barbe et de la tailler de temps à autre jusqu'à ce que je sois satisfait de mon poids. Mais je ne le serai jamais sans changer mes habitudes. Et je ne travaille plus physiquement de nuit, ne brûlerai donc plus autant de calories tous les jours, l'entrainement en salle est donc bien synchronisé.

Je le fais pour pouvoir me raser sans regret. Parce ma barbe: P'us capable.
Et ma face en dessous lorsque rasée: p'us capable non plus.

Pour ma santé et mon bien-être mental aussi, bien entendu.

Je ne me suis jamais entraîné en salle depuis le CÉGEP. Et je l'avais alors fait parce que c'était un cours obligatoire en éducation physique. J'étais tombé amoureux de Miss V, mais pas du gym. Le tapis roulant, oui, les exercices qui travaillent les pectoraux, peut-être un peu. mais lever des haltères, quelle inutilité. Et les gens torchaient si mal les machines que ça en devenait exaspérant. Tout autant que ceux qui attendaient en se plantant devant vous en épiant vos moindres mouvements afin de vous faire comprendre qu'ils voulaient la machine, eux aussi.

Et comme partout ailleurs, il y avait ceux qui se regardaient sans cesse et qui faisaient un show.

Not for me.

Je voulais y aller le même jour que je quittais Rye & Dye, dimanche, mais voilà, c'était dimanche et les gens sont surpeuplés partout le dimanche. Surtout au Gym. J'ai donc choisi d'y aller à l'anticipé plus tranquille lundi matin. Ce qui était faux. Plein de gens. Baby-boomers surtout. J'ai fait mon jogging de 30 minutes sur le tapis, mais quand est venu le temps de faire une machine, un homme, puis une jeune femme et finalement une instructeur ont voulu converser avec moi. En l'espace de moins de 6 minutes. Ce sera la seule machine que je ferai ce jour-là.

Je ne vais pas au gym pour faire des rencontres. J'y vais pour une rencontre entre moi et moi. L'instructeur, je peux comprendre, j'utilise ses machines et je ne suis pas un visage régulier probablement pour elle, mais les autres? Je ne cherche pas un club social.

Non, le sauvage en moi commande la paix. J'exercice dans le silence en écoutant de la bonne musique. Je pense à quelqu'un d'haïssable, Justin Trudeau genre, et ça me motive à me défoncer.

Ce gym ne fera pas exception. Je m'entraîne en loup solitaire.

En me rendant prendre ma douche, deux hommes âgés se plaignaient qu'un baby boomer ne laissait jamais la machine aux autres. Je soupirais de l'intérieur. Un troisième homme qui se rendait à la douche aussi me dit soudainement, pénis au vent: "y en a qui sont jamais contents, pas facile être vieux!" et il a souri de toute ses dents. Ce devait être le possessif coupable de la machine.

Je lui ai répondu: "Ik ben hier niet om vrienden te maken mij noch"

Ça lui a fermé le sourire,

Don't talk to me.

You talkin' to me?

Au Gym je suis un vase clos.

Néerlandais.

Wooch!



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