vendredi 28 octobre 2016

Le Parti Républicain (Sommet & Creux Absolu)

Reagan confirmera tous les fantasmes Républicains.
Il sera l'orgasme conservateur (avec condom et marié)

Il diminue largement les taxes. Il est extrêment religieux. Il favorise le racisme en déclarant la guerre à la drogue qui trouve des coupables presqu'exclusivement dans les communautés noires. Pendant ses 2 mandats, sous ses politiques économiques, l'inflation est passée de 12,5% à 4,4%. Il se découvre des atomes crochus avec une autre conservatrice austère, Margaret Thatcher. Sous Reagan, les États-Unis sont extrêmement guerriers. Bien qu'il mette un terme à la guerre froide, il nourrit des conflits majeurs en Iran, en Libye, secrètement en Amérique du Sud.  Les États-Unis, au civil, n'ont jamais été plus armés. Ils le seront toujours davantage à partir de maintenant.  Les politiques conservatrices sont plus claires que jamais. Ayant prédit la chute de l'Union Soviétique qui se concrétise presque trois ans après qu'il eût terminé son dernier mandat, il passe pour un devin au flair stratégique sans faille. Il est encore aujourd'hui le Président Républicain le plus populaire des nostalgiques du parti, et le dernier à faire l'unanimité Républicaine.

Ce sera à peu près le dernier rayon de soleil Républicain à la présidence des États-Unis.

Reagan sera si aimé qu'on votera son vice-président pour lui succéder en 1988. Toutefois George H.Bush ne fait pas long feu. L'économie plonge dans les déficits et quand il nomme Clarence Thomas comme juge à la Cour Suprême, accusé d'harcèlement sexuel contre une collègue, Bush Senior perd l'estime du peuple. On lui préférera le plus jeune et dynamique Démocrate Bill Clinton dès 1992.

Là, ça se gâtera sérieusement. Avec un esprit guerrier propre aux Étatsuniens, on attaquera Bill Clinton sans relâche, le procureur Kenneth Starr en tête, pendant toute la durée de ses deux mandats sur tous les fronts. Clinton était attaquable, il faut le dire. Quand sa stagiaire confirme qu'elle a eu son cigare en bouche et que Clinton avoue son infidélité sexuelle, les Républicains en font des points d'honneurs moraux. Clinton fait chier. Il joue du sax chez Arsenio et ramasse pratiquement tous les votes noirs et faudrait en plus que le beau gosse fasse l'envie des jeunes femmes? c'est trop. Déjà qu'Hillary a beaucoup travaillé pour les jeunes femmes en cloque qui voulaient se faire avorter, les Clinton sont le modèle à ne pas suivre pour les Républicains. L'ennemi est en dedans. Le fiel se prolongera plus tard sur elle. On ne veut pas du modèle.

Bob Dole, candidat Républicain du second mandat de Clinton fait ses 73 ans, et surtout ne fait pas le poids devant le fougueux joueur de sexe sax. Le peuple veut du modèle. Alors comment changer tout ça?

En 1994, pour la première fois depuis 39 ans, les Républicains prennent le contrôle de la chambre des représentants. largement parce que les gens du Sud sont de moins en moins Démocrates. C'est aussi ce qui rendra la présidence de Bill Clinton difficile à mener. Il fera de petits miracles avec peu de réel pouvoir.

18 des 22 dernières années, les Républicains auront la majorité à la chambre des représentants.

L'immigration, légale et illégale explose, presqu'exclusivement arrivant du Sud.  Toutefois les Républicains sont de plus en plus blancs. Cette immigration se traduit peu en votes pour les Républicains. Ça n'empêchera pas George W. Bush d'accéder à la présidence, même si Al Gore a 543 895 votes de plus que lui, Bush rafle plus d'État, dont la plus-que-douteuse Floride. Il gagne aussi 5 votes de Grands Électeurs supplémentaires sur son adversaire.

Les deux mandats de W.Bush, fils de George H., seront catastrophiques. On adopte des lois socialement conservatrices comme le Partial-Birth Abortion Act. D'autres lois encourageront la religion à s'infiltrer dans les regroupement sociaux. 8 millions d'immigrés entrent au pays sous son règne, dont la moitié parfaitement illégalement. Plus de 6 millions d'emplois se perdent pendant les deux mandats. Les attaques du 11 septembre 2001 rendent les faucons du Présidents fous. On fout le bordel dont on vit toujours les séquelles encore au Moyen Orient. On chasse Ben Laden. Sans le trouver. Il gère affreusement les jours sombres de la Nouvelle-Orléans lorsque l'ouragan Katrina ravage l'endroit. On frappe en se moquant de l'ONU. Ceci obscurci totalement les bons coups comme les investissements de 29 millions afin d'aider les enfants d'Afrique d'âge scolaire et surtout les 15 milliards dans la recherche contre le SIDA, qui vont à l'encontre des valeurs traditionnelles Républicaines, généralement anti-gay. Les États-Unis deviennent fortement militaires. W. Bush restera l'un des présidents les plus impopulaires de l'histoire des États-Unis. Le navire est percé.

Son successeur est une autre erreur. John McCain est trop vieux, son choix de co-listière est une catastrophe totale, Barack Obama ne fait qu'une bouchée de l'ancien prisonnier de guerre. Mais la tache se répand et devient dure à supporter. On accorde beaucoup de tribune à Sarah Palin dans le but de s'affranchir de l'électorat féminin. Mais elle est abominable, avec forte insistance sur les 7 dernières lettres du mot. Elle raisonne comme un enfant, ment sans arrêt pour se sortir de l'ignorance et rend très peu service à l'image du parti. Quand Barack se représente 4 ans plus tard, on rajeunit le candidat et le co-listier et on fait déjà bien meilleure impression. Mitt Romney et Paul Ryan ne peuvent pas déboulonner l'espoir que suscite Obama pour le second mandat en 2012.

De plus, avec une minorité visible au pouvoir, les nouveaux arrivants, même hispaniques, se tournent plus naturellement vers les Démocrates. Le mouvement du Tea Party naît au sein du parti Républicain. Une division se créé entre les "vrais" Républicains et les élites qui vendent leurs âmes une fois sur scène. Le Tea Party se rapproche du populisme.

Obama déçoit beaucoup d'attentes. L'Obamacare est indigeste pour les Républicains. On est prêt pour un candidat fort et inspirant.

Alors qu'on réussit le tour de force de rendre intéressé pas un mais bien 2 candidats d'origine hispanophone (Marco Rubio et Ted Cruz) on choisit le populisme en Donald Trump pour l'élection à venir qui, en deux présences au micro s'aliène tous les hispanophones et la plupart des femmes.

Plusieurs y savourent le rejet du gouvernement, le rejet du modèle Clinton, l'intolérance envers les politiciens de profession, qui sont nécessairement véreux dans leur logique tronquée.

Si on lit dans Wikipedia, source infidèle, dans Parti Républicain
sous minorité dans le parti, on y lit populistes de l'aile droite.

Avec Donald Trump. ce n'est absolument plus le cas.

Voilà pourquoi une réinvention du parti sera absolument nécessaire post élection.

Dans 11 jours.

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