mercredi 5 octobre 2016

Miroirs de Québécoises

Je ne suis pas le plus grand des voyageurs. Je ne suis pas le plus petit non plus.

J'ai eu l'extrême chance dans ma vie visiter la France, la Belgique, la Suisse, l'Italie, la Turquie, la Grèce, la Jamaïque, l'Espagne, Haïti, les États-Unis, le Mexique, l'Angleterre, Cuba, la République Dominicaine, les Îles Vierges, Puerto Rico, St-Martin, les Îles Caïman, le Canada et l'Allemagne (une courte nuit).

Ce n'est tout de même pas rien. Chaque fois l'expérience a été riche et je souhaite à tous le privilège du voyage pour en découvrir davantage sur vous-mêmes et sur les autres.

Chaque fois, j'en suis revenu assez fier des femmes de chez nous. Des Québécoises.

En vieillissant, je suis de plus en plus convaincu que les femmes Québécoises sont non seulement parmi les plus belles sur terre, mais aussi les plus intelligentes. L'intelligence rend beau de toute manière (pour moi) et est indissociable de la beauté (pour moi toujours).

Nous avons la chance de pouvoir espérer de nos jours, ici, que les hommes et les femmes aient des chances parfaitement égales à peu près n'importe où. Oh! il y a encore un travail énoooooooooorme à faire à ce niveau, et tous les jours, mais je crois sincèrement que si on se compare dans le monde, nos Québécoises ont une valeur particulièrement séduisante, et pas simplement pour moi.

Je ne suis pas simplement amoureux de ma douce, mais amoureux de la femme Québécoise. Ce n'est toutefois pas par le miroir de la télé que j'ai appris à tomber amoureux des femmes de chez nous. Bien souvent, au contraire, l'image renvoyé par nos auteurs des gens de chez nous, à la télé, correspondait assez peu aux réalités que l'on vivait.

"On" étant ma génération. La "X", née entre 1966 et 1976 ou encore 1961 et 1981. Il s'agit d'une génération aussi imprécise que son avenir. Nous vivons, au Québec, dans l'une des population les plus surpeuplée de baby-boomers sur terre. En Amérique, Les Milléniaux, depuis avril, l'ont officiellement dépassé d'un millions ou deux. Entre ces deux générations, deux lettres, assez peu représentées un peu partout, La génération Y (1978-1998) et la X. Les chiffres ont toujours tassé les lettres un peu partout. Aujourd'hui plus que jamais.

Mais de nos jours, ma génération, et la Y, sont de plus en plus représentées à la télé (La Vie, La Vie, Minuit, le Soir, Les Invincibles...). C'est en partie grâce à nos auteurs et aussi en partie grâce au caractère de nos femmes, toutes générations confondues, qui ne s'en laissent plus imposer discriminatoirement autant qu'avant. C'est aussi grâce à nos artistes, assez bourrées de talents pour un si petit peuple.

Ironiquement, la série honorant le plus de talent féminin en ce moment au Québec les place toutes en prison. Symbole plein de cynisme, non?.

Deux nouvelles séries ont été lancées cet automne (au Québec et aux États-Unis) et la promotion autour de ces deux séries a usé largement de l'adjectif  "féministe". Un mot qui, Dieu merci, ne fait plus autant peur qu'avant. (mais dont on a encore très peur, femmes comme hommes)

La série des États-Unis se nomme Pitch. Il s'agit d'une fiction sur la première femme (une lanceuse) qui aurait percé l'exclusivement masculine Ligue de Baseball Majeur en se taillant un poste au sein des Padres de San Diego. C'est fait avec assez peu de subtilité, mais dans un univers où la nuance est aussi rare: le sport.

Il y a 4 ans, se marier entre homosexuels aux États-Unis étaient un mirage. Aujourd'hui, c'est possible. Alors pourquoi pas? Mais la série est assez grossièrement écrite et traitée et le message est appuyé de manière assez pompière (à la USA). Les auteurs sont 2 hommes.

La série québécoise, je me suis surpris à m'y accrocher*. Les Simone. J'y partais de reculons. Ricardo Trogi ou Louis Morrissette pour me parler des femmes de mon âge allait rester un point de vue de gars de mon âge sur les femmes de nos jours. Mais la présence de Kim Lizotte parmi les auteurs m'a fait voir les choses différemment. Un existentialisme féminin rare.

Je me dois de faire un apparté sur quelque chose qui me tracasse. Je suis un grand partisan du sous-titre à la place du comédien qui traduit en studio et qui oblige nos oreilles et nos yeux à suivre deux performances différentes. Mais au Québec, on soutient qu'il y aurait trop d'illettrés pour toujours sous-titrer. Après 4 épisodes de textos affichés à l'écran dans Les Simone, et l'assurance que ça ne freinera pas dans les années à venir,  je trouve l'argument pure bullshit. Fin de l'aparté.

La série Les Simone n'est pas féministe comme on essayait de la vendre. En fait, elle le devient peut-être. Mais en soi, la série nous présente surtout la femme Québécoise comme je la connais, comme je la comprends et comme je l'aime. Une femme imparfaite, indécise, qui peut se confondre dans les milliers de modèles proposés sur terre pour la Femme avec un grand F, mais surtout pour la femme qui doit se considérer absolument égale à l'homme. Moi, personnellement, mon propre féminisme commence toujours par considérer la femme comme l'absolue égale de l'homme (sauf peut-être lors d'efforts physiques, mais encore là, une valise n'as pas toujours mon nom dessus).

La série n'est pas parfaite non plus. On a vu ces cheminements de remise en question...mais chez les hommes, pas tellement chez les femmes.
Voilà des femmes que je connais. Des femmes de chez nous. Des femmes que j'aime.

Je vous ai écrit tout ça en écoutant les soeurs Boulay, les deux disques.
Deux autres Femmes que j'aime d'amour.

Des Québécoises de New Richmond que j'ai l'impression de connaitre.

Des miroirs familiers.
Qui se permettent de regarder la mer et pas juste les sentiers.

   *Exclusivement sur internet, sans pub: bonheur!

Aucun commentaire: