mardi 29 novembre 2016

Basses Têtes

Vous savez quand on est jeune, les weekends, souvent, le jugement prenait le champs.

On avait tant envie de se libérer de chaînes scolaires de la semaine que, lorsque le weekend venu, de vilaines conneries survenaient.

Je me suis souviens, une fort agréable déplorable fois, que j'avais invité ma bande d'amis au chalet familial un weekend et, que par une nuit bien arrosée, nous avions pris le canot, et le lac, pour aller se faire chavirer au large.

C'est assurément l'idiotie, (avec cette fois dans le Grand Canyon où nous avions bravé la mort à trois sur une mince croûte bordée de trop creux ravins tout autour, le temps d'une photo (jamais développée en plus!)), dont je suis le moins fier. Ça aurait pu excessivement mal tourner pour l'un ou l'une d'entre nous.

Pas moi, mais des amis, je sais, on aussi conduit en état d'ébriété. Et j'étais tout aussi coupable de ne pas les arrêter dans leur folie.
Même pour pas longtemps, sur de courtes distances, c'était pas brillant. Mais nous avions l'adolescence et le manque de maturité pour expliquer nos carences mentales.

Justin, Phillipe, Guy, Maxime, Gaetan, Jean-François, François et Donald sont des adultes. Et les acteurs du weekend dernier.

Dans un fameux festival du mauvais jugement.
Étrangement tous de têtes politiques.

C'en était tout ce qu'il y a de plus lamentable.

Mon ami le dictateur


Fidel meurt, Justin presque le pleure.
Un ami dit-il. Puis, devant le tollé universel, il se ravise et choisit un discret communiqué pour parler "d'un leader controversé". Trop mou ton manque de soutien au dictateur, fils de l'autre! Pierre Eliott Trudeau était tombé amoureux de l'esprit romantique du révolutionnaire. Pendant 3 jours et trois nuits à Havana, il avait causé avec Castro sans cesse et vécu La Dolce Vita comme des pachas. Pierre Eliott avait les États-Unis d'Amérique dans le cul. En revanche, il avait beaucoup d'atomes crochus avec le machiste dictateur. Même si ce même Trudeau n'avait aucun amour pour le révolutionnaire Felquiste, encore moins assassin que son ami Fidel.
Mais revenons au fils. Comme le "leader controversé" de Justin est jugé trop sympathique encore lorsque comparé au poids des morts inutiles cubaines, le lendemain, Juju est forcé de dire, la tête basse, comme un enfant que l'on auraient piégés en train de fumer les cigarettes de papa, "D'accord, d'accord, c'était un dictateur..."

Mon ami le Scheik

Phillipe Couillard et l'Arabie Saoudite c'est comme un chien et un steak. Le chien ne dira pas qu'il voulait le steak, mais si il est là, accessible, le chien y mettra son nez autant qu'il le peut. Couillard a de très forts liens avec l'Arabie Saoudite. Il y a beaucoup d'amis. Voilà pourquoi il n'a pas rejeté du revers de la main la candidature du pays aux droits humains forts discutables à l'Organisation Internationale de la Francophonie. La décision de les inclure a finalement été repoussée à dans deux ans, parce que là aussi, tel un enfant, pris à fouetter sa soeur, on a fini par dire, la tête basse, "O.k. O.k. on réessaie ce pays monarchique ignoble en matière de droits de la personne plus tard, quand les gens ne regarderont pas."

La méthode libérale. Y a pas beaucoup à s'inquiéter de leur côté de toute manière, la province sera Libérale à jamais avec ce surplus de partis au pays-qui-ne-veut -pas-être. Raïf Badawi? "Ah oui, dites moi quand les caméras sont à "on" que je choisisse le bon visage affecté. Ensuite, passons à autre chose, svp."

Mon ami l'étranger

Justement, dans les partis qui ne seront plus jamais au pouvoir si ils ne fusionnent pas, Jean-François Lisée, du PQ, a fait une boulette la semaine dernière avec son projet identitaire. Il semble d'ailleurs exister une réelle compétition entre allergies québécoises envers les mots "souveraineté" ou " référendum" et tout dérivé du mot "identité". Tout ça, concentré au PQ, forme la plus belle bouette dans laquelle les Péquistes se prennent les pieds et s'engloutissent tout seul jusqu'au cou. Pas que le projet de Lisée soit une connerie, au contraire, les signes religieux sont aussi bienvenus dans nos vies que les pets. Mais c'est aussi beaucoup le projet que proposait la CAQ de François Legault. Et quand est venu le moment d'en jaser, Lisée s'est abaissé à jouer à "C'est qui le plus bourgeois d'entre nous?". Legault vend sa maison 5 millions et Lisée...

...hé?...on s'en calisse.

Formez un vrai gouvernement qui sera meilleur que les rouges en place et cesser de vous lancer des noms d'oiseaux. Vous serez gardien #2 toute votre vie, comme c'est parti.

J'ai hâte d'avoir la tête haute quand je pense à mon gouvernement.

Mon ami Max

Maxime Bernier, cette casserole époustouflante, est pour sa part dans une course à la chefferie du parti Conservateur, toujours en blues de la fin de Stephen Harper. Mais cette fois, le pire est à craindre car il domine dans les sondages de son propre parti. Le pire pour les Conservateurs entendons-nous, ceux-ci ne doutent pas du vide qui habite le beauceron. Pour les Libéraux, voilà un cadeau. Grâce à la spontanéité Twitter, qui offre du crêpage de chignon rapide et de l'acrimonie impulsive, Bernier, après avoir roté un propos idiot, s'est fait répliqué par Guy A.Lepage, animateur de la messe du dimanche soir à Radio-Canada. Bernier radotait encore quelque chose sur ce que les Conservateurs croient comprendre de ce qu'est le mandat de Radio-Canada. Mais cette opération est à peu près la même que de faire comprendre à l'islamiste que la femme est son égal. Lepage a craché en l'air. Il peut encore cracher haut, car les conservateurs ne sont pas près de revenir au pouvoir. Là aussi, on semble parti pour être Libéral pour la vie.

Reste que Bernier et Lepage se sont pris en escarmouche sur le fil. Comme deux imbéciles.

Ça engraisse l'imbécile, le fil.

Les amis Gaet & Guy

Toujours en lien avec l'animateur de Tout Le Monde en Plogue Parle. on allait discuter dimanche soir à la télé du domaine de la santé au Québec. Et le ministre de la santé, Gaetan Barrette, commence à en avoir marre de se faire tasser. Cette fois, toujours sur le fil, il s'est plaint de ne pas avoir été invité au diner de con à la table de discussions. La santé c'est lui, lui dicte son égo. Nourri de vache enragée et peut-être d'un peu de vino, il a twitté pas moins de 18 fois en moins d'une demie-heure, sur le sujet. Rageant toujours avec plus de bave au fur et à mesure que l'émission sévissait en ondes.

Twitter efface la sagesse et offre un tremplin aux impulsivités ridicules.

Nos amis les ignorants

Et nos semaines ne seront plus jamais équilibrées comme avant avec l'importance que l'on prêtera aux propos, sidérants d'aberration, de Donald Trump, prochain Président des États-Unis.

Donald nous sert un nouveau cocktail de menteries chaque fois.
De la vraie matière à psychanalyste.
Pour ce qui est du jugement, dans la construction du Donald, on est pas encore sur que ce soit parmi les ingrédients.

Mais une chose est maintenant certaine,
certains leaders politique ont de mauvais jugement les weekends,
et pour Trump, une chose reste d'importance,
il faut tirer profit de l'ignorance.

C'est quand même le jus qui l'a élu.

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