jeudi 26 janvier 2017

À La Recherche du Temps Perdu****************100 Ans de Solitude de Gabriel Garcia Marquez

Lire c'est penser, prier, parler à un ami, l'écouter se confesser, exprimer ses idées, forger les siennes, écouter de la musique, suivre un rythme, écouter les idées des autres, découvrir de nouveaux angles, lire c'est marcher sur la plage de la vie en s'ouvrant sur le monde et les gens qui le compose. Lire c'est apprendre la vie. Celle des autres et la sienne aussi,

J'adore le cinéma. J'adore la musique. J'adore lire. Pour les mêmes raisons. Voilà pourquoi j'ai trois liens un peu plus haut à droite menant vers mes fréquentations du moment dans ces trois domaines. J'ai toujours fait la place belle à la musique dans mon blogue. Le cinéma s'est aussi imposé tout seul. La littérature y a été touchée mais pas tant que ça non plus.

Chaque mois, n'importe où, comme je le fais vers le début pour le cinéma et vers le milieu pour la musique, , donc probablement vers la fin pour la littérature, je vous entretiendrai sur un livre qui m'a bouleversé et que je juge digne d'intérêt.

J'ai toujours un livre en main, les traînant souvent, même en voiture.
Je ne sais pas ce qu'est perdre du temps, puisque je le meuble tout le temps par un livre.

Parce que lire c'est aussi un peu respirer.

100 ANS DE SOLITUDE de GABRIEL GARCIA MARQUEZ.

1967.

Gabriel Garcia Marquez a déjà trois romans et deux recueils de nouvelles à son actif quand il prépare son quatrième roman. Il vit très pauvrement. Son mariage accumule 9 mois de retard de loyer et lorsqu'il est prêt à envoyer son livre, on perd dans le vent la moitié du texte dactylographié en tentant de rattraper un autobus. Faute de moyen pour payer la poste. GGM ne peut qu'envoyer une première partie quand son roman est achevé. Il faudra au couple vendre leur radiateur, leur séchoir à cheveux et leur mixeur afin d'envoyer la seconde partie.

Son livre raconte la famille Buendia sur 7 générations dans le village (imaginaire) de Macondo. José Arcadia et Ursula sont cousins, mais se marient. Le mythe veut que leur sang commun leur donne des enfants à queue de cochon. Ils en auront 3 (sans queue de cochon) José Arcadio, Auréliano et Amaranta. Tous les prénoms se répètent sur les 6 générations suivantes, ce qui peut rendre la lecture ardue pour le distrait. Ursula vivra les 100 ans de solitude du titre.

100 Ans de Solitude contient 20 chapitres. Les trois premiers racontent l'exode d'un groupe de famille et l'établissement dans le naissant village de Macondo. Les 13 chapitres suivant racontent le développement économique, politique et social du village. Les 4 derniers chapitres racontent sa décadence.

Le roman de 437 pages est publié en 1967 (en Amérique du Sud) et en 1968 partout ailleurs. D'abord considéré sous le titre La Maison,  Marquez se ravise à la dernière minute afin d'éviter la confusion avec le livre de son ami, Alvaro Cepeda Samudio, paru en 1954, appelé La Grande Maison.

Considéré comme une oeuvre maîtresse de la littérature non seulement hispanophone mais tout simplement de la littérature au sens large, le 4ème roman de Marquez le fera entrer dans la légende de son vivant. Ce roman pèsera lourd dans l'attribution du Prix Nobel à GGM en 1982, qu'il se méritera.

Son livre est cité comme l'un des plus brillants et poétiques exemples de réalisme magique, courant esthétique généralement européen et pictural, qui sera définitivement associé à la littérature latino-américaine à partir de 1967. Divers genres littéraires se côtoient et se juxtaposent dans son roman, de manière ludique, avec des cadres historiques et géographiques croisant réalités et fictions. Les références socio-culturelles passent du vraisemblable au fantastique avec des motifs surnaturels.

100 Ans de Solitude ouvre une nouvelle voie dans la littérature mondiale par son souhait de transfigurer la réalité par l'allégorie et l'imaginaire.

La poésie et la prose de Marquez dans ce livre fait encore écho de nos jours.

Son livre m'a aussi bouleversé, entre autre, parce qu'il m'avait été donné par une très jolie jeune femme, très aimée à l'époque, qui avait vu en Auréliano, le même type de rêveur que j'étais alors.

Et suis probablement encore.

Je n'en trouve pas toujours, mais je suis définitivement un pêcheur de perles en tout cas.




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