samedi 20 mai 2017

FVEY

"Five Eyes" vous connaissez?

'Zêtes pas supposé.

Il s'agit d'une alliance, plus souvent abbréviationnée en FVEY, de partage d'intelligence et de renseignements secrets entre l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Ces pays sont tous unis par l'UKUSA, un traité secrètement signé le 5 mars 1946, fraîchement sorti de la guerre, entre le Royaume-Uni et les États-Unis, puis rejoints par le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce traité a pour but d'échanger les renseignements d'origine électromagnétiques (qui existaient dans une mesure plus modeste en 1946). Les signaux électromagnétiques, les ondes satellitaires et radios, les émission d'ondes faites par un radar ou par des instruments de télémesure, les écoutes téléphoniques, la surveillance de télégramme, de fax, sont tous des renseignement d'origine électromagnétique.

Bien entendu, depuis l'explosion du développement informatique, un nouveau champs, excessivement plus large, est maintenant ouvert depuis les années 80-90. La surveillance de courriels, de communication électronique facilitant l'espionnage industriel  et posant d'évident problème de respect de la vie privée tombe bien entendu dans cette catégorie aussi.

Pendant la guerre froide, on a développé le programme ECHELON, un système d'interception des communications privées et publiques, travaillé par la National Security Agency (NSA) aux États-Unis, le Government Communications Headquarters (QCHQ) au Royaume-Uni, le Centre de la Sécurité et des Télécommunications du Canada (CSTC), l'Australian Signals Directorate (ASD) et le Government Communications Security Bureau (GCSB) pour la Nouvelle-Zélande.

On s'en est beaucoup servi afin de garder à l'oeil ce qui se tramait dans l'ancienne Union Soviétique et dans le Bloc Est de l'Europe. De nos jours, la NSA, surveille des milliards de communications partout dans le monde et même chez eux.

Tout ça a été tenu relativement secret jusqu'à la fin des années 90, où un journaliste australien a tiré les vers du nez d'un ancien employé. Un débat important s'en est suivi en Europe et dans une moins grande mesure, au Congrès des États-Unis. Depuis Septembre 2001, le mandat de la NSA a gonflé, concentrant presque toute ses énergies exclusivement dans le World Wide Web. Ce qui reste tard comme changement de cap, avouons-le.
Edward Snowden travaillait pour la NSA et s'est insurgé contre leurs pratiques d'organisation supra-intelligente ne répondant pas aux lois connues de leur propre pays. Il a coulé de l'information à ce sujet à Julian Assange en 2013 et à Laura Poitras sur caméra. Depuis les États-Unis veulent sa peau. Il se terre à Moscou.

Malgré les révélations de Snowden, on ne croit pas que l'organisation Five Eyes est prête à mourir. Ni même à être jugée en cour. Ces gens se placent nettement au-dessus de toute loi. Ils sont les vrais maîtres du monde.

Quand Donald Trump a placé son jugement dans le plus profond de son rectum et révélé des secrets d'Israël aux Russes cette semaine, ses prétendus secrets n'étaient même pas dans le radar de FVEY.

C'est du moins ce qu'on prétend.

Mais la vérité, que ce soit dans le monde de l'espionnage ou à la présidence des États-Unis, est toujours plus près de la poubelle que de la table à manger.

Je n'ai jamais été féru de livre d'espionnage, mais je viens de terminer un sacré bon livre de Robert Littell sur le sujet.

Recommandé pour les amateurs du genre. Une brique de 904 pages.
Qui mêle fiction et réalité sur les premiers pas de la CIA.
Jamais mentionnée dans le livre, cachée sous le nom de La Companie.

Vais peut-être me procurer Harlot's Ghost de Norman Mailer.
Même genre, même sujet, même calibre.    

À ce qu'on dit.



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