dimanche 5 novembre 2017

5 Grandes Trahisons

Même si Donald Trump tente d'aligner notre attention sur Hillary Clinton et le fait que les démocrates avaient pipés les dés en faveur d'elle contre Bernie Sanders à l'investiture présidentielle démocratique, des pouris, c'est encore lui le roi. L'enquête sur les flirts russes le prouvent jour après jour.

De toute manière les démocrates ont payé de leur tricherie très chèrement, c'est le plus idiot qui est aujourd'hui président.

Il fût une époque, vous le verrez plus loin, où frayer avec les Russes, quand vous étiez Étatsunien, était la plus grande des trahisons.

Dans un monde normal, de 2017, faire affaire avec des Russes serait encore fort normal. Mais user de la fourberie des Russes à son avantage, des Russes plongés dans la nostalgie Stalinienne, ça, c'est très très 1953.

Nous ne sommes pas dans un monde normal depuis le 8 novembre 2017. Depuis Trump. Encore récemment, j'entendais à la radio qu'en Floride, on avait vu des motards pourchasser en moto des homosexuels en leur criant "go away! you're in Trumpland now!".

L'enquête sur les filiations russes louches et la campagne présidentielle de Crooked Trump révélera bien des trahisons.

En voici 5 mémorables au travers des temps:

Alfred Redl (1864-1913)
Adjoint en titre au chef de l'Evidenzbureau, le service d'intelligence militaire Austro-Hongrois à Vienne, en 1907, il vit au dessus de ses moyens et est vite assez endetté. Les Russes l'apprennent et l'achètent. Ils lui verseront de bonne sommes d'argent qui en feront vite un millionnaire, en échange de secrets stratégiques de l'Empire Austro-Hongrois.
Les renseignements que Redl fournit aux Russes leur permette de neutraliser les réseaux d'indicateurs autrichiens, polonais et ukrainiens.
En 1913, pendant la guerre des Balkans, alors que l'Autriche et la Russie se mobilisent l'une contre l'autre, l'avarice en fait un traître absolu. Il donne les plans (contre beaucoup d'argent) de mobilisation autrichienne à la Russie qui saura tout de leur déplacements, les attendra et massacrera plus d'un demi-million des troupes autrichiennes. Catastrophiques pertes pour sa propre patrie. Mais il est riche. Quand il est démasqué, c'est parce que la police intercepte son courrier, y découvre des noms de codes et beaucoup d'argent. On confronte Redl qui, homosexuel, est déjà victime de beaucoup de chantage à cette époque homophobe. On lui met un fusil devant lui et lui conseille de faire le moins de bruit possible avec tout ça. Il ne fera que bang sur sa propre tempe.

Istvan Szabo fait un très bon film de la vie de ce traître en 1985.

Claude Morin (1929-    )
Professeur, essayiste, mais surtout homme politique québécois et très poche proche ami de René Lévesque, Morin a toujours été séduit par la vie des espions.
Alors qu'il était ministre du cabinet Lévesque, il a eu des contacts avec la GRC, initiative d'infiltration qui était courante depuis les années 50 de la part de la police fédérale du Canada à l'égard des mouvements dits "séparatistes". Les rencontres exploratoires ont lieues avec un agent de sécurité, deux fois à l'automne 1974, puis deux autres fois en janvier et en avril 1975. Les rencontres rémunérées, en échange d'informations pertinentes sur le gouvernement Péquiste commencent autour de 1977 (Le PQ est alors au pouvoir). Et sont relayées au gouvernement canadien, en sourdine. Morin est extraordinairement près de Lévesque. Marc-André Bédard, ministre de la justice, est mis au courant par Morin lui-même. Bédard le somme de cesser. Morin clamera qu'au contraire de la trahison, il tirait des infos beaucoup plus de la GRC qu'il n'en livrait lui-même et que c'était lui qui neutralisait la GRC et non l'inverse. Le mal est toutefois fait. Le doute y sera permanent. Quand René est mis au courant, il est bouleversé et ne s'en remettra jamais complètement.

Jules César (100 ou 102 avant Jésus-Christ à 44 avant Jésus-Christ)
"Toi aussi, mon fils..." n'a jamais vraiment été dit par Jules César. C'est plutôt tiré de l'imaginaire de William Shakespeare pour sa pièce inspirée du tyrannique empereur romain et depuis c'est solidement ancré dans la mythologie. Mais une chose reste vraie, son propre sénat s'est retourné contre lui. son neveu, Marcus Junius Brutus était du complot. La femme de Brutus l'aurait imploré de ne pas suivre les mauvaises influences des sénateurs qui voulaient se révolter contre le dictateur. 23 coups de poignards plus tard, en pleine réunion sénatoriale, Jules perdait son trône, et la vie.

Tokyo Rose. (1916-2006)

Ethel Rosenberg (1915-1953) & Julius Rosenberg (1918-1953)
Ethel & Julius se rencontrent à New York dans la Young Communist League USA en 1936. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. Mariés en 1939, ils auront deux garçons ensemble. Julius sera renvoyé de l'armée quand on découvre son intérêt communiste. C'est le NKVD, une police secrète soviétique, qui recrute Julius en 1942 par l'intermédiaire de son espion Semyon Semyonov.  Rosenberg refile des rapports classifiés aux Russes qui leur permettront entre autre d'abattre l'avion U2 de Gary Powers en 1960. Julius recrute lui-même plusieurs nouveaux espions, tel Joel Barr, Alfred SarantWiliam Perl et Morton Sobell. On se livre surtout à de l'espionnage industriel. Les Russes apprennent que le frère d'Éthel travaille sur le très secret projet Manhattan. Julius le recrute à son tour. On passera tous les documents concernant le projet Manhattan aux Russes. Les États-Unis seront stupéfaits de découvrir la rapidité avec laquelle se développera les tests nucléaires soviétiques en 1949.
Les États-Unis découvrent que le réfugié allemand Klaus Fuchs, travaillant pour l'équipe britannique du Manhattan Project, a vendu de nombreux documents importants aux Russes concernant leur projet nucléaire. Fuchs implique Harry Gold. Gold implique le beau-frère de Rosenberg.  Le beau-frère de Julius Rosenberg l'implique à son tour. Il fait pire en impliquant sa soeur, Ethel, en confessant qu'elle tapait à la machine les notes des documents à refiler aux Russes.

Ce sera suffisant pour les incriminer tous les deux. Ils seront condamnés à mort et électrocutés en juin 1953. Pour haute trahison. Julius meurt dès les premiers chocs électriques. Ça prendra trois sessions de chocs afin de tuer Ethel.

Donald est le plus grand imbécile, misogyne, menteur, agresseur, raciste, immature idiot que les États-Unis n'auront jamais eu comme Président.

Traître ne serait pas tellement surprenant non plus.

Mais attendons les résultats de l'enquête concernant l'influence et l'impact Russe sur la dernière campagne présidentielle avant de faire de telles accusations...

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