jeudi 14 décembre 2017

Le Champs de Bataille des Autres

On appelait pas la Palestine ainsi avant la Première Guerre Mondiale. Les Romains avaient bien donné le nom de Palaestina Prima au sud du territoire, mais pendant la période des croisades, ces lieux sont redevenus la terre sainte.

Ce n'est qu'après la Première Guerre Mondiale, en 1920, que les forces alliées, menées par les Britanniques, ont appelé le territoire Palestine, le foyer national juif.

Mais à partir de 1948, les Israëliens voient dans le mot Palestine, un déni de l'État d'Israël naissant. Et s'en détacheront à 100%.

Depuis, la Palestine rêve d'être elle aussi un État et les Israëliens grugent jour après jour les territoires, se les réclamant leurs. Sans égards aux Palestiniens. Et avec le soutien des Étatsuniens.

Ces mêmes Étatsuniens qui tournent le fer dans la plaie en nommant Jerusalem, partagée depuis toujours, plus Israëlienne que Palestienne.

On s'est réuni avant-hier, entre musulmans sur ce crétin de Trump et sa stupide décision de nommer Jerusalem nouvelle capitale d'Israël.

57 État membres, presque tous présents, beaucoup de chefs d'États et de gouvernements, le président Iranien Hassan Rohani, probablement le plus militant sur la question palestinienne avec le Turc Recep Tayyip Erdogan, Le président afghan Ashrag Ghani, les #1 du Bangladesh, du Parkistant, de l'Indonésie, Yemen, Somalie, Malaisie, même un curieux martien, le président vénézuélien Nicola Maduro, probablement uni par la haine commune de Donald Trump se sont tous réunis pour parler  stratégie en vue de la troisième guerre mondiale. Des délégations plus petites, ne voulant s'incrire trop publiquement en faux par rapport aux États-Unis, l'Égypte et l'Arabie Saoudite pour ne pas les nommer, était aussi représentés, mais plus timidement.

À l'ordre du jour était la réponse à faire à Donald Trump et à Israël.

On a tout de suite dit que Jérusalem est notre ligne rouge, Donald J. Trump l'a franchie. Erdogan a très rapidement exigé que tous soient unis contre Trump. D'autres ont dit qu'un État Palestinien ne peut exister sans Jerusalem. On craint que le conflit politique ne se transforme en conflit religieux, ce qui est pratiquement aussi certain que la neige qui nous tombera dessus cet hiver.

Plus personne ne considère maintenant les États-Unis, toujours plus affaiblis, jour après jour depuis le 8 novembre 2016, comme "arbitre" du conflit Israëlo-Palestinien.

Les Palestiniens n'accepteront donc plus les processus suggérés par les États-Unis.

Au delà des dénonciations verbales, l'intifada souhaitée est encore inexistante. Les eaux sont calmes. Mêmes les manifestations publiques sont restées modérées.

Le monde arabe parle rarement d'une seule voix, et cette rencontre n'a pas fait exception. On en est pas sorti avec beaucoup d'autre chose que de l'outrageuse outrecuidance de Trump et l'arrogance dénoncée des sionistes Israéliens.

Malgré la diplomatie déstabilisatrice de Donald Trump, les États-Unis ont encore de gros liens d'affaires avec beaucoup de ces pays, et, outre japper contre les états d'esprits du président des États-Unis et de son manque de flair israëlo-palestinien, on ne veut pas beaucoup compromettre ces liens qui leur rapportent souvent gros.
La cause palestinienne n'est plus du tout à l'agenda de l'Egypte nie de l'Arabie Saoudite et très peu la situation la plus bruyante dans la géopolitique internationale.
Mais si l'Egypte et l'Arabie Saoudite longent les murs dans ces réunions, l'Iran et la Turquie sont aux hauts-parleurs, sur la tribune. Et montrent les crocs.

L'Iran, ne l'oublions pas, a des relations très tendeus avec l'Arabie Saoudite (et le Yemen). Les Palestiniens comprennent que les États-Unis les laissent complètement tomber. Ne les ont jamais considérés, les ont toujours trouvés dans les jambes de l'envahissement du développement d'Israël.

Nethanyahou et Erdogan se sont poliment envoyé chier, hier.

La cause palestienne est à nouveau le champs de bataille des autres.

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