samedi 17 février 2018

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable******************Deep de Peter Murphy

Chaque mois (vers le milieu) tout comme je le fais pour le cinéma (dans les 10 premiers jours) et pour la littérature (dans les 10 derniers), je vous entretien d'un album de musique qui m'a beaucoup touché et je tente de vous expliquer comment.

Le titre de ma chronique est inspiré du nom de 4 albums qui font partie de mon ADN tellement je les ai écouté. J'en connais toute les notes et toutes les nuances.

Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2

B.I.B.I. c'est aussi moi. C'est la terminaison du mot habibi, qui veut dire en dialecte irakien, "je t'aime"

Musique, je t'aime.

DEEP de Peter Murphy.

1989.

Belle année. J'ai de très jolis souvenirs de l'année de mes 17 ans.

L'un de ceux-là est l'album de Peter Murphy. 4 ans avant, j'avais découvert Bauhaus. En fait, j'avais découvert Love & Rockets, et par curiosité ça m'avait amené à Bauhaus. Grand fan de Bowie moi-même, le timbre de voix du chanteur de Northampton, Angleterre, ne pouvait que me plaire. C'est seulement plus tard que je remarquerais que les deux (Murphy et Bowie) seraient réunis, en ouverture de l'excellent film The Hunger, de 1983. De toute manière, Murphy est un fan avoué de Bowie. Ce qui en ferait d'emblée mon ami.

Mais dès 1983, Murphy n'est plus membre de Bauhaus. Il est acteur, danseur et se part des projets qui n'ont pas beaucoup d'impact populaires majeurs. Après deux albums solos tombés dans l'oubli, il collabore avec Paul Statham, ce qu'il fera pour les 8 prochaines années. Ses plus intéressantes à l'oreille, selon moi.

Ironiquement, quand son single Cuts You Up atteint le #1 dans un palmarès alternatif populaire, c'est la chanson So Alive qui est délogée, de Love & Rockets, groupe formé des anciens Bauhaus, Daniel Ash, David J. et Kevin Haskins.

Murphy accompagnera très agréablement mon passage au CEGEP, sera l'un de mes meilleurs souvenirs. et encore aujourd'hui, je retourne ponctuellement à deux des albums de Murphy. (L'autre étant Cascades, de 1995).

Le disque débute par une lourde cadence rythmique (batterie/basse) et impose la sombre voix de celui qui irait s'installer pour vivre avec sa femme en Turquie, l'année suivante. Murphy nous parle d'agnosticisme et nous rappelle sagement qu'il n'est pas nécessaire de souffrir pour être heureux et en paix. Le monde est un profond océan et une vaste mer  Ça commence très bien.

La chanson qui suit nous offrira plus d'énergie et même un partie semi-rappée. Pas ma préférée, mais pas la pire non plus.

En revanche, ma préférée a tout de suite été la suivante. Une claire référence aux drogues intraveineuses, le refrain à la voix dédoublée (souvent de la mienne en voiture) me plait beaucoup. Les harmonies sont aussi très agréable et me rappelle du jeune Men Without Hats. Ça pourrait aussi exorciser un renouveau spirituel pour le chanteur.

Quand j'ai rencontré l'amoureuse, il y a 25 ans, elle était fan de cette chanson. Ça m'a vite fait tomber dans ses bras. Chanson sur la mort et le deuil, mais aussi bel hommage à l'actrice allemande.

La chanson suivante offre une côté tribal fort intéressant. Très Bowie.

Étrangement, la chanson suivante a été le premier single lancé par Murphy. Ce n'est très certainement pas sa meilleure. C'est même une relecture de la chanson de Bauhaus In The Flat Field. La structure musicale est semblable et certaines paroles sont aussi exactement les mêmes. C'est aussi le même auteur...

Le morceau d'après est celui qui m'a ramassé dans son univers. Ce fût aussi son plus gros succès, son seul, et le second single tiré du disque. La rythmique et le violon forment un tandem extrêmement intéressant. Le subtil piano est aussi glacial comme le ton du britannique.

Une autre ballade qui faisait mouche, troisième et dernier single tiré du disque, était cette chanson. Murphy y parle d'un triangle amoureux où madame doit choisir entre deux hommes. There is no middle ground. Un gentil et fort joli requiem passionnel.

La fin de cet album est un peu lâche. Murphy y jamme sur un morceau mené par la batterie, un morceau négligeable selon moi, qu'il reprendra une seconde fois. Peut-être dans un remix plus long, je ne sais trop. Je ne suis pas fan de remix, encore moins de chansons qui font ni chaud ni froid.

Pour sombres romantiques, amateurs de David Bowie, de pop, de musique alternative, pour vampires, pour amateurs de college rock, Goth rock, Post Punk, Dance rock ou Bauhaus.

Aucun commentaire: