lundi 5 février 2018

Les Dreamers

DREAM act: Development Relief & Education for Alien Minors act.

Il s'agit d'une loi aux États-Unis, établie en 2001, renouvelée plusieurs fois depuis, qui permet à des enfants d'immigrés illégaux de faire leur preuve (puisqu'ils n'avaient pas leur mot à dire de la décision de leurs parents) aux États-Unis et de peut-être éventuellement obtenir un droit de résidence aux États-Unis.

Ce que ceux qu'on allait finir par appeler "les dreamers" devaient avoir les qualifications suivantes:
-Avoir moins de 18 ans à la date d'entrée au pays.
-À partir de 2017, avoir moins de 16 ans à leur arrivée au pays.
-Avoir une preuve de résidence pendant 4 ans consécutives depuis leur arrivée.
-Si mâle, s'être inscrit au programme de Selective Service System (SSS), une agence du gouvernement des États-Unis qui les rendait potentiellement éligible à la conscription militaire entre 18 et 25 ans, ensuite, y rester au moins deux ans et en sortir avec une honorable libération.
-Ëtre âgé entre 12 et 35 ans quand la loi est passée la première fois.
-Avoir gradué de l'école secondaire ou obtenu un diplôme équivalent ou avoir été admis dans un programme éducatif plus élevé encore.
Et le point le plus intéressant:
"avoir un bon caractère"

樂
WTF?

Qu'est-ce que ça veut dire?
Ce pays croit avoir le bon président pour juger du caractère d'autrui?


Peu importe, après 6 ans d'avoir rempli ses conditions, on leur offrait un permis de résidence temporaire si ils avaient un diplôme ou deux, et au minimum deux ans de service militaire. Ce qui en faisait par la suite de bons représentants de l'ordre, policiers, pompiers, premiers intervenants, etc.

En 2007, tout juste avant Barack Obama, le programme ne passe pas au vote du congrès et George W.Bush quitte dans le déshonneur comme l'un des pires président ever aux États-Unis.

Le programme est réintroduit en 2009. Sous Obama. Et est resté depuis.

C'est un programme qui fonctionne très bien et forme d'excellents citoyens Étatsuniens.

On estime à 3,6 trillions de dollars les retombées directes pour les États-Unis sur une période de 40 ans. 800 000 immigrants illégaux ont été protégés sous cette loi depuis sa création.

En septembre dernier, 9 procureurs généraux racistes conservateurs ont menacé de poursuites le président Trump sous prétexte que légiférer sur cette loi ne relevait pas de ses tâches. Le Président a donc suivi son flair méprisant envers l'autre-que-blanc et a tout simplement fermé le programme.

Mais devant le ressac public il a légèrement modifié son approche et, en négociateur né*, et a demandé au Congrès de trouver une certaine forme d'équivalent ou de remplacement...

...qui au bout du compte lui donnerait la chance d'ériger un condom anti-étrangers, un vulgaire mur.

Un ami, c'est une route. Un ennemi, un mur.

C'est les Chinois qui disent ça.

Ils en savent un peu sur les murs.

*On raconte qu'il aurait négocié, dès sa naissance, le choix de son prénom...

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