samedi 17 mars 2018

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable***************Spanish Train & Other Stories de Chris DeBurgh

Chaque mois, vers le milieu,  comme je le fais pour le cinoche (dans les 10 premiers jours) et la littérature (dans les 10 derniers), je vous parle de musique. Je vous entretiens d'un album qui m'a touché et tente de vous dire pourquoi et/ou comment.

Le titre de ma chronique est inspiré par 4 albums que je connais par coeur, note par note, ligne par ligne, des albums que j'ai tant écouté qu'ils font maintenant parti de mon ADN.

Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2

B.I.B.I. c'est aussi moi. Ainsi que la terminaison du mot habibi, qui veut dire "je t'aime" en dialecte irakien.

Musique, je t'aime.

SPANISH TRAIN & OTHER STORIES.

1976. J'ai 4 ans. J'écoute mon ami irlandais, Chris DeBurgh.

(...)

Ben non.

Je découvre DeBurgh kétaine au milieu des années 80. Quand il (re) craque pour sa propre femme portant une robe rouge dans une soirée. Je le revisite par hasard quand mon pusher de vinyle me suggère d'écouter son effort de 1976.

Je l'écouterai une bonne partie de mon secondaire. Sur cassette. Enregistré du vinyle. Avec du crayon de plomb pour identifier l'artiste à la mauvaise coupe de cheveux. Avec "Deux Cent Nuit à L'Heure" de Fiori/Seguin sur la face B. Au plomb comme si je savais que je n'aimerais pas et que j'effacerais bientôt. Ce que je n'ai jamais fait puisque la cassette est toujours dans mon meuble "à outils" dans le garage.

J'ai beaucoup, beaucoup écouté. Et tout autant aimé.

DeBurgh est un artiste assez simple. Mais cet album m'a paru largement diversifié. Mystique. Spirituel. Romantique. Même un peu sud américain. (le bougre est né en Argentine).

Mais DeBurgh n'est pas si simple après tout. 16 fois, il a poursuivi des critiques pour diffamation et a gagné ses causes les 16 fois. Ce qui en a fait un artiste craint sur lequel plus personne n'osait beaucoup écrire.

Contentez vous d'écoutez et de faire autre chose si vous n'aimez pas. Mais ne rabaissez jamais pour épouser vos frustrations d'enfants, une fois adulte. Ça semble être son message d'artiste. DeBurgh a toujours été plus populaire en Amérique du Sud, plus que n'importe où ailleurs. Même chez lui, au Royaume-Uni, en Irlande. Voilà peut-être pourquoi son train devenait soudainement espagnol en 1976.

Peut-être aussi pour un brin de réalisme magique.

La première chanson est la chanson titre. Elle raconte le match de poker entre Dieu et Satan à bord du train, Satan étant réputé pour voler les âmes des passagers. Le diable gagne le match en sortant un As de sa manche. Il a tous les droits sur les âmes du train. Cette chanson a été bannie dans certains pays hyper catholique. La côté chansonnier est vite rattrapé par un rock intéressant. Richard Hewson a fait les arrangements de cordes pour l'orchestre. That train is dead on time.

Ma chanson préféré de l'album est ce morceau fleur bleue. Ben oui! je suis parfois fleur bleue. Et les ciels seuls, c'est joli. Comme ce morceau. 

Le troisième morceau est inspiré des morceaux des années 30. Il fait Beatles à mon oreille. J'aime bien la diversité. Christopher brasse bien ses cartes sur cet album.

La chanson suivante, notre ami Patty en a fait les frais toute notre adolescence. Elle n'était pas stripteaseuse, mais elle rougissait tant quand on l'appellait Tricia the Stripper, que c'était un plaisir coupable de l'appeler ainsi. Harcèlement dirait-on today. Et ce serait vrai. Surtout quand on rajoutait "She calls herself delicious". Si on était dans les années 30 sur la chanson d'avant, cette fois on est dans les années 20.

La Face A se terminait avec un morceau qui a une drôle d'histoire. C'est en lisant Chariots of the Gods?, d'Erich Von Däniken, que DeBurgh se demande si l'étoile de Béthléhem était un vaisseau spatial, surveillant nos moindres faits et gestes...La chanson tombe dans l'oubli en 1976, mais est relancée, à Noël, 10 ans plus tard et non seulement atteint-elle la première position en Irlande, mais elle devient aussi un classique du temps des fêtes. C'est le morceau le plus judéo-chrétien de l'album.

La Face B commençait avec un bon hook de guitare. Une des chansons préférées de voyageurs.

La chanson suivante semble faire référence au poème My Last Duchess de Robert Browning. L'histoire d'un peintre et de sa femme...assassinée...glauque... Son très 70's.

La chanson suivante verse dans le folk. Une ballade agréable et nostalgique. Qui traite de l'amitié entre buddys. Le segment "you used to take me fishing..." me plait toujours autant.

On reste dans le doux folk avec le morceau suivant. L'orchestration est peut-être un peu vieillot. Mais on ne peut que se sentir relax après un morceau (pépère) du genre.

L'album se clôt sur un autre moment chrétien, déguisé en histoire de jeune homme pauvre et errant, qui serait Jésus, si il revenait sur terre, selon Chris.

Pour amateurs de folk, de musique adulte contemporain, de piano, d'arrangement orchestraux, de chansonniers, de art rock, de pop contemporaine, d'Euro-rock et de soft rock.

Happy day to my Irish lads!

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