mercredi 7 mars 2018

Soldat & Grincheux

Cessez de résister c'est cesser d'être jeune.

Je ne sais plus quel tête a dit cela, mais j'y ai aussitôt adhéré.
J'y ai cru. Y croit encore. Y croirai toujours.

Manu Macron et tonton Couillon ont brait sous les micros il y a quelques jours.

Qu'est-ce qu'il peut s'en dire des niaiseries de la bouche de nos leaders politique en cette ère Trumpiste.

"La défense du français doit se faire dans le plurilinguisme"

Mais quelle connerie! Oui, c'est joli apprendre toute sorte de langue, mais ça n'a rien à voir avec la défense de la langue. Relisez la phrase, c'est du joli n'importe quoi.

"Donc, je considère que c'est la bonne grammaire pour défendre le français partout sur les enceintes internationales. Et je ne fais pas partie des défenseurs grincheux, je suis là aussi un défenseur conquérant et ambitieux" a continué Manu Moron, soulé d'une ivresse farfelue. Couillon ronronnait tout près.

Bon...

C'est quoi un défenseur grincheux ?

La France touche à la Belgique. Au Luxembourg. À la Suisse. À l'Italie et à l'Espagne.

On trouve beaucoup de francophilie dans tous ses pays, sauf peut-être au Luxembourg. Au Luxembourg on trouve des paradis fiscaux et ça, c'est dans toutes les langues. Elle touche aussi à l'Allemagne. Mais avec l'Allemagne, on a préféré se chicaner au travers des temps. Moins maintenant. On a pas beaucoup mêlé les populations. On l'a fait de force à quelques reprises. Ça n'aide pas les peuples à vouloir loger dans le pays de l'autre. Mais partout autour de la France, le français s'y trouve. Même un peu plus loin, vers l'Afrique, ça frenchouille beaucoup.

La France est vieille. Sa langue n'a jamais été tellement inquiétée de disparaître. N'est pas prêt de l'être.

La nôtre non plus. Ou au contraire, la nôtre a toujours été menacée de disparaître, mais on a toujours résisté. Aux Anglais. Aux États-Unis. Encore aujourd'hui, un Bloc qui voudrait un pays, mais qui ne peut gérer convenablement 10 têtes de députés, résiste encore beaucoup. On résiste pas mal tout le temps. On est seuls dans les trois Amériques à se jaser comme on le fait. On est largement entouré des anglais. De partout.

Le Québec touche à l'Ontario, le Noiuveau-Brunswick, le Maine, le New Hampshire et le Vermont et New York. La province à tête de chien est la seule à prédominance francophone sur les trois continents d'Amérique. Il y a un petit bout de terre qu'on appelle St-Pierre et Miquelon qui rivalise à ce niveau, mais on est entouré de partout d'anglophonie. Il est un peu plus normal que des anglicismes se nichent dans nos bouches. Et on défend en tout temps, sans tout le temps s'en rendre compte. On est en mode survie depuis...toujours?

Et c'est la France qui nous donnerait des leçons sur comment protéger notre langue?
Faites-moi rire!

Si c'est ça est être grincheux, inscrivez mon nom dans l'alignement. 

La grammaire pour défendre la langue, c'est la parler. Peu importe que qu'en pense ses, de plus en plus étranges, leaders politiques. 

Manu, met tes baskets sponsorisés dans le parking et fais-y ton fitness avant les NRJ awards.

Et garde ton conseils pour quand tu te parles dans un miroir après t'être lavé les mains d'un gros bouzin.

Bouzin?
C'est un mot poli pour parler de selles.
C'est un mot tricoté par mes mains. C'est ça protéger la langue. C'est la faire vivre autrement créativement.

Pas donner dans la soumission.

Macron avait déjà aussi dit:
"Le nationalisme, c'est la guerre..."
C'était adressé à Marine Le Pen.
Ça irait bien à ce parfait idiot au pouvoir aux États-Unis en ce moment.

Mais dire que le nationalisme c'est la guerre, c'est aussi nul de sa part.
C'est se torcher de sa propre fierté.

Un certain nationalisme peut être malsain. Mais toute fierté nationale, guignol.

La guerre c'est l'enfant malade croisé des religions et de l'argent. 

Philippe Couillard n'a rien trouvé à redire des propos débridés de Manu-dans-les-prés.

Qui était pourtant dans le champs.

Le champs de guerre. Puisque le nationalisme serait la guerre.

Si le nationalisme c'est la guerre, je ne suis pas seulement gricheux, je suis aussi soldat.

Un défenseur conquérant et ambitieux, c'est des jolis mots aussi.

Mais ça ne squattent pas l'espace francophone comme des fans de foot.

Votre soumission volontaire fait saigner des oreilles. Votre acculturation soumise fait pitié.

Nous, on résiste encore.
Et toujours.
Et on se torche de votre grammaire à la con.

Aucun commentaire: